VIVA Magazine, février 2005.
Anne-Marie Boulet, journaliste
« La possibilité donnée au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (Chsct) de commanditer des études et expertises est un formidable outil », résume Augustin Vinals, secrétaire (Cgt) du Chsct de l’entreprise Setforge, à L’Horme (Loire). Le bien-fondé de l’étude sur le risque amiante, réclamée dès avril 2002, a été contesté plusieurs fois par le directeur de l’entreprise, également président du Chsct. Elle a finalement été lancée au printemps 2004. « Nous y tenions, d’abord parce que l’entreprise sous-estimait les problèmes liés à l’amiante, mais aussi parce que les certificats d’exposition délivrés aux salariés laissaient planer un doute sur l’origine de l’exposition. » Cette entreprise métallurgique de la vallée du Gier fabrique des pièces destinées à l’industrie automobile ou ferroviaire. Réalisée par Socialconseil*, l’étude dresse un tableau du « risque amiante en section 3 » (ateliers de travail à chaud des pièces). Elle représente l’aboutissement d’une laborieuse mais possible collaboration entre les parties. Elle constitue aussi une formidable enquête de terrain, réalisée grâce aux témoignages individuels ou collectifs. Une commission de travail du Chsct a réclamé un suivi spécifique pour les personnes exposées.