Accueil du site - Publications - Communications / Articles - Quel rôle et quelle place pour les hommes et les femmes qui travaillent dans l’industrie nucléaire ?

Depuis plus d’un demi-siècle en France, EDF-GDF dispose du monopole de production et de distribution de l’énergie électrique et du gaz. Une telle entreprise humaine a généré une véritable société, capable de produire pour la nation, non seulement l’énergie de la puissance économique et celle du confort au foyer, mais encore des modèles pour l’organisation du travail et des styles de relations dans une entité sociale vaste et complexe. De la sorte, on peut considérer que cette société, le "modèle EDF", est encore l’instigatrice de normes sociales dans la société française, à l’instar de ce que fut encore à son époque la régie nationale des usines Renault [1].

Ce laboratoire social, a été le sujet de nombreuses réflexions, recherches, études etc. pour lesquelles il n’existe plus de bibliothèque [2] où se trouveraient aisément accessibles pour ses différents publics, étudiants, chercheurs, syndicalistes, les ouvrages, rapports ou expertises publiés au fil du temps. Ainsi, ce sont les institutions représentatives du personnel qui se sont donné la tâche de lancer et de poursuivre ce travail d’inventaire, de connaissance et de mémoire, à l’intérieur de leur univers professionnel.
Un premier ouvrage de recensement et d’analyse des publications existantes au sujet des travailleurs de l’industrie nucléaire, a été publié en 1997 par une équipe de chercheurs de l’IFOREP [3]. Cette publication a préparé les réflexions pour le colloque organisé en 1995 par le comité supérieur consultatif des comités mixtes à la production (CSC-CMP). La notice que l’on va lire s’inscrit à la suite de la précédente pour réunir les sources et les réflexions sur des hommes et des femmes à l’œuvre dans le monde du Nucléaire pour le prochain colloque les 9 et 10 octobre 2002.

Dans les années d’après guerre, les études sociologiques appliquées aux mondes du travail ont débuté en centrant les approches vers le monde industriel dans les usines de montage de la métallurgie ou les grandes organisations administratives (sécurité sociale et centres de chèques postaux). Par la suite, à cause de leur usage militaire, les processus de recherche et les technologies de production dans l’industrie nucléaire ont été longtemps protégés par les règles du secret lié à la Défense nationale. Cette situation n’a guère facilité au moment de leur construction (années 70-80) le lancement d’investigations ou d’observations dans les centrales nucléaires sous haute protection. Par ailleurs, le monde nouveau des centrales nucléaires bénéficiait d’une période de calme social, grâce aux nouvelles opportunités de carrière offertes aux agents des centrales thermiques sur le déclin, à cause de leur statut et de leur intégration dans une pyramide fonctionnelle inspirée du modèle d’organisation militaire.

Deux événements, l’accident de Three Miles Island (TMI) aux Etats-Unis en 1979 puis, en 1986, la catastrophe de Tchernobyl en Ukraine, ont bouleversé les représentations dominantes à l’époque de la sûreté nucléaire (Lorry, 1996). Ces représentations, alors banalisées sous le terme de "culture de sûreté", avaient été élaborées au moment de la mise en route du programme nucléaire en France par des scientifiques, des ingénieurs et des techniciens. A la suite de cela, des chercheurs en sciences sociales Duclos 1989 ; Baumont, Charron, Doniol, et alii 1992 ; Benoit (1993)... focalisés sur le facteur humain (FH), devinrent les témoins privilégiés de la confrontation aux risques du travail, à son organisation puis à ses évolutions. Dans ce contexte, on retiendra que dans cette entreprise publique largement ouverte aux recherches en sciences sociales dès sa création, ce sont finalement des observateurs internes, médecins du travail, syndicalistes qui ont initié un regard critique sur l’activité des agents exposés aux rayonnements dans les centrales Huez (1990) ; Forest, Huez (1991) ; Lallier 1995.

Ce colloque, l’Homme et le Nucléaire, organisé en 2002 par le CSC-CMP est une nouvelle occasion de faire le point, de reconnaître les approches successives autour de cette question du travail dans l’industrie nucléaire et de repérer comment sont étayés les différents points de vue sur ces sujets. Il s’agit pour nous de rendre plus familiers aux non-spécialistes les différents ouvrages que nous avons résumés afin de leur permettre de situer leurs auteurs selon les différents axes problématiques recensés.

En effet, tous ces travaux autour du même sujet ne décrivent pas les mêmes objets (perception des risques, souffrance au travail, fiabilité organisationnelle) ; ils n’ont pas le même statut (publication scientifique, rapport d’experts, enquête sociale, audits), ne poursuivent pas le même projet (confrontation syndicale, controverse scientifique, vulgarisation des connaissances etc.).

Il s’agit donc de faire connaître la place respective de ces travaux, non seulement dans l’histoire des controverses mais encore comme analyseur ou transformateur du social dans cette industrie. Nous nous demanderons donc comment ces publications ont contribué à engager leurs auteurs dans une démarche sociologique ou ergonomique de transformation sociale et comment certaines y sont manifestement parvenues. A travers ces écrits, nous nous proposons d’explorer non seulement les figures successives selon lesquelles a été pensée la place des hommes et des femmes au travail dans l’industrie nucléaire, mais encore comment se sont traduites en acte et sur place, ces réflexions pour faire "bouger" ou renverser les logiques sociales dominantes à l’œuvre.

Organisation du corpus bibliographique

Dans le vaste champ documentaire des ouvrages et des études publiés sur le thème du travail ou du risque nucléaire, nous avons retenu un corpus bibliographique qui fait explicitement référence au travail dans l’industrie nucléaire. Ce corpus a été constitué grâce aux échanges avec les membres du comité d’appui et de valorisation du colloque et avec d’autres chercheurs ou syndicalistes proches du monde EDF. Bien que nous n’avons pas eu accès aux documents plus "confidentiels" peut-être détenus par la direction du Parc nucléaire, nous pouvons supposer que les documents rassemblés ici permettent de dresser un panorama déjà bien large des connaissances actuelles sur cet environnement de travail et le vécu de ceux qui l’occupent.

Origines et limites du corpus

Ce corpus est constitué d’éléments bibliographiques de langue française qui ont un rapport direct et explicite avec l’objet du colloque : l’Homme et le Nucléaire. Sur ce thème, se trouvent donc réunis des matériaux divers : il s’agit d’ouvrages, de rapports d’études, de mémoires universitaires ou encore d’articles de revues, qui tous traitent du même thème, mais pour des publics différents. A cela, nous avons adjoint d’autres analyses faites sur un autre thème, celui des conséquences de la sous-traitance dans le monde industriel. Ces documents nous ont paru utiles pour connaître l’importance de ce phénomène dans plusieurs secteurs et recenser les effets inattendus de la modernisation du travail dans l’industrie.

Parmi tous les ouvrages retenus, relevons d’abord que cinq ou six d’entre eux ont été publiés sous forme de livres et qu’ils ont ainsi pu être lu par plus large public. Ils font date par l’ampleur des recherches menées et la finesse des analyses : les ouvrages de Françoise Zonabend (1989), de Ghislaine Doniol-Show et Michel Lallier (1995), ceux plus récents de Michel Llory, de Mathilde Bourrier (1999) et d’Annie Thébaud-Mony (2000), et le film de Catherine Pozzo di Borgo (1996.

A côté de ces ouvrages de référence, il y a d’autres publications qui n’ont pas le même statut. Destinées à des publics plus restreints, elles n’en ont pas moins, pour certaines, joué un rôle important pour faire connaître la place des hommes et des femmes dans l’industrie nucléaire. Ces publications ne soutiennent pas les mêmes projets. On peut reconnaître :

Des articles scientifiques publiés dans les revues des sciences sociales reconnues pour leur caractère scientifique, telles Sociologie du travail, revue Travail, revue Travailler.... Par ces publications, les chercheurs rendent publics leurs travaux et s’adressent à leurs à leurs pairs. Ces travaux, cependant restent soumis à une certaine confidentialité. C’est pourquoi les résultats sont produits sous forme d’articles dans des revues proches de la discipline concernée Dejours (1992) ; Daniellou, Carballeda (1994). Ces travaux sont ainsi soumis au débat, aux controverses en vigueur dans la communauté scientifique. Dans le monde du travail, ces articles deviennent des références auprès de tous ceux qui se préoccupent d’engager des réflexions sur leurs propres terrains [syndicalistes, médecins du travail, ergonomes d’entreprise etc.] à partir d’études argumentées.

Des mémoires ou rapports de recherche (thèses, mémoires universitaires etc.). Ces documents ont été produits par des chercheurs, des étudiants, des médecins du travail ou des syndicalistes. Ils se référent à un "projet scientifique", à des "découvertes" effectuées grâce à une enquête de terrain avec des méthodes variées : questionnaires, entretiens, observations. Ils trouvent leur public et leurs lecteurs en premier lieu auprès des acteurs locaux qui ont d’une façon ou d’une autre, pu contribuer à l’enquête de terrain. Ils sont aussi l’occasion d’un débat universitaire au moment de leur soutenance.

Des rapports d’étude, d’expertise, ou des audits. Ces documents sont écrits par des "experts" sur commande des directions d’unités ou à la demande d’institutions représentatives du personnel, CMP, CHSCT. Les-dits "experts" sont tantôt des intervenants internes à EDF (groupe FH au GRETS par exemple) associés à des consultants externes, [Saintive, Capdevielle, Chelly, Duclos (1999), Loriot, Zitout, 2002] tantôt des chercheurs, des enseignants ou des syndicalistes associés pour une expertise Aucante, Klein, Molinier, Valette, (2001) . Dans cette partie du corpus, on trouve encore des études réalisées par des chercheurs issus de laboratoires de recherche du monde universitaire : Centre de recherche en gestion Ecole polytechnique [Degot, Globokar, Girin, (1999), ou Analyse Pluridisciplinaire Scientifique et Technique (APST - Aix-en Provence), ou par exemple du Laboratoire du CNAM [Paris] spécialisé en psychologie du travail. Ces rapports d’étude ou d’expertise s’inscrivent dans une démarche qui se veut "scientifique" pour connaître ou analyser les conditions de travail dans telle ou telle unité. Cependant, on peut observer qu’ils sont aussi parfois engagés, qu’ils le veuillent ou non, dans un projet plus "politique" : ils s’agit par ces publications de fournir un cadre d’interprétation nettement plus immédiat et d’orienter la réflexion des partenaires sociaux autour d’une question précise ou d’une "demande" qui a suscité la commande de l’expertise. Ces documents donnent lieu localement à un débat entre partenaires sociaux dans les instances ad hoc. Ces débats favorisent une forme de publicité à ces recherches dont les publications, pour certaines, circulent de manière informelle. Ainsi, ces rapports d’étude ou d’expertise n’ont pas le même statut que celles des cabinets d’audits spécialisés. En effet, de façon "symétrique", la plupart des rapports d’audit commandés par des directions d’unité à des experts en GRH (gestion des ressources humaines) ou en organisation, donnent à voir des aspects méconnus du "moral" du personnel ou de ses attentes. Ces documents sont élaborés avec des grilles d’analyse sans réel projet scientifique. Ils ont pour but le "conseil" de leurs commanditaires. Ils affichent néanmoins la rigueur d’une méthode singulière de recueil de données, et ils sont rarement rendus publics.

Des articles de revues institutionnelles ( Revue Générale Nucléaire, revue Enerpresse, revue Contrôle...). Ces publications servent à la "communication" des autorités, des directions, des tutelles. Par leur canal, ces instances poursuivent l’information d’un public de professionnels ou de spécialistes, celle de leurs instances subordonnées ou encore la vulgarisation de connaissances. S’agissant de "communication institutionnelle" élaborée comme travail de justification du point de vue de l’autorité, on peut observer par exemple, que la rédaction du numéro 140 de la revue "Contrôle" édité par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (2001), s’efforce avec succès de faire le point des connaissances autour d’une problématique voisine de celle du colloque : « l’Homme, les organisations et la sûreté » . Pour y parvenir, la rédaction n’a pas craint d’ouvrir la controverse en donnant la parole à des auteurs qui relèvent des différents statuts : chercheurs, médecins du travail, militants syndicaux.

Ce premier découpage est arbitraire, en particulier lorsque nous séparons les travaux faits par les chercheurs, de ceux des experts ou des syndicalistes ou de journalistes. Les productions réalisées sont souvent des hybrides , tels par exemple des travaux scientifiques réalisés par des universitaires à la demande de représentants du personnel. D’autres tiennent dans la tension assumée par leurs auteurs situés à la croisée de plusieurs rôles... Nous retiendrons que si ces ouvrages n’ont pas le même statut, ni les mêmes publics, ni les mêmes projets, ils n’ont certainement pas poursuivi les mêmes objectifs, ni atteint non plus les mêmes résultats.

Une tranche d’histoire du Nucléaire

Le recueil de nos documents bibliographique commence après 1990, car c’est le moment où les études professionnelles et scientifiques, comme outil de compréhension et d’amélioration du monde nucléaire, se sont multipliées. Vers 1990-1991, ont été créées des "ingénieries", cellules de réflexion qui se réunissent avant toute action. Il y a eu alors une forte poussée vers la création de postes fonctionnels (et non opérationnels) sur des niveaux de technicien supérieur et d’ingénieur. Les tâches de ces ingénieurs fonctionnels s’inscrivent dans les "nouveaux métiers" créés par le développement du nucléaire.

C’est également à partir des années 80, comme une conséquence de la survenue de plusieurs accidents industriels graves, que les études à caractère sociologique ou ergonomique sur la sûreté nucléaire et le facteur humain ont réellement démarré. Three Miles Island sera révélateur pour l’ensemble du monde nucléaire qu’un incident, voire un accident peut devenir une réalité vécue.

Après Three Miles Island, puis à cause de la montée de la contestation du nucléaire à la suite de la catastrophe de Tchernobyl, les disciplines des sciences humaines (sociologie, ergonomie et psycho(patho)logie du travail) ont été durablement mobilisées pour explorer les aspects insoupçonnés du travail et des organisations sociotechniques dans les centrales et avancer des explications sur la "fiabilité organisationnelle" ou la "stabilité psychoaffective" des collectifs de travail. Zonabend, (1989) ; Duclos (1989) ; Kerver, Rubise (1991) ; Dejours (1992), Doniol Shaw (1993).... Dans l’entreprise EDF, des ergonomes spécialistes de l’interface homme-machine (groupe Facteurs Humains) ont réalisé des études sur simulateurs pour analyser la conduite en situation accidentelle et participer à la redéfinition de systèmes de conduite.

L’essor de la sous-traitance dans l’industrie nucléaire après 1990, a ensuite renouvelé les questionnements sur la "culture sûreté " à travers la mise en cause d’une forme de "gestion de l’emploi par la dose", appliquée à des personnels précarisés et vulnérables, affectés aux travaux de servitude nucléaire.  Thébaud-Mony (1993) ; Lallier (1995) .

Ce bref historique des réflexions sur la vie des travailleurs du nucléaire reprend quelque peu celui qui a été auparavant élaboré par l’équipe de chercheurs de l’IFOREP [4]. Leur bibliographie, publiée en 1997, recense les documents recueillis sur le sujet de 1985 à 1997. Notre contribution a pour objectif de la poursuivre et de l’enrichir des nouveaux ouvrages parus. De plus, nous nous essaierons à répertorier non seulement les auteurs et leur "position dans le champ" mais encore la nature de la demande qui leur était faite, les enjeux qu’ils avaient pu percevoir et les objectifs qu’ils s’étaient donnés.

Nous présentons cette étude bibliographique sous deux formes complémentaires afin de la rendre compréhensive, accessible et dynamique.

Un catalogue des publications répertoriées, classées par genre documentaire (ouvrages, travaux universitaires, expertises, articles de revues) et classés par ordre alphabétique selon l’auteur. Ce classement documentaire donne une vision bibliographique panoramique sur le sujet. Appartiennent au même catalogue les films réalisés sur ce thème du travail dans l’industrie nucléaire.

Un choix de résumés de différents ouvrages. Ces résumés ont pour objectif de rendre plus familiers aux non-spécialistes les différents ouvrages. Ce choix de résumer certains ouvrages plutôt que d’autres a été effectué avec la participation des membres du comité. Ces résumés sont classés selon les quatre catégories que nous venons de décrire.

Dans chaque catégorie on retrouve différents thèmes du colloque :

L’organisation du travail et ses évolutions récentes en centrale nucléaire.

La Santé au travail.

Les actions organisationnelles, sociales et syndicales de ces dernières années.

Ces lectures nous invitent à réfléchir aux spécificités du nucléaire, du point de vue des hommes et de l’organisation.

De la culture sûreté aux servitudes de la radiopropreté

Lors d’un précédent colloque, "Atome et société", organisé en 1996 au Sénat à l’occasion du centenaire de la découverte de la radioactivité, Michel Serres présentait le contexte intellectuel et scientifique à Paris en 1896 au moment de cette découverte. Dans son propos il décrit de façon magistrale le renversement opéré à cette époque par le grand mathématicien Henri Poincaré, pour saisir la complexité des phénomènes de la mécanique céleste. A la suite de cette réflexion, on n’étudiera plus seulement la course des planètes en calculant leur orbite dans le plan de leur révolution, mais on observera au contraire, sur un plan perpendiculaire à ce dernier, la variation du point d’entrée et de sortie que laisse la planète lorsqu’elle coupe (pour la Terre deux fois l’an), ce plan imaginaire. Le déplacement des points d’impact d’entrée et de sortie trace peu à peu des courbes imprévisibles qui annoncent la mécanique quantique nouvelle, celle du chaos des particules élémentaires. Michel Serres montre qu’il s’agit là d’une révolution dans la manière de penser le monde qui a été opérée au tournant du siècle précédent. Il fait un parallèle avec ce que les impressionnistes produisirent au même moment dans le monde de l’art et il suggère ainsi que les créateurs, savants ou artistes, dans l’histoire de leur époque, sont reliés par les fils invisibles d’une commune pensée humaine.

Pourtant, Michel Serres déplorait que cinquante années plus tard, les grands "récits" qui ont inspiré des idéologies de la guerre imposaient une conception linéaire et mécaniste du changement social, se situant ainsi en dehors des grands schèmes de la pensée scientifique. Il s’étonnait que les sciences sociales et leurs penseurs, n’aient pas accompagné dans l’étude des phénomènes sociaux, cette révolution de la pensée qu’avait entraîné l’élaboration par la science de l’atome, de nouvelles représentations de la complexité.

Si les découvertes sont fulgurantes dans le monde des savants physiciens atomistes, les innovations dans les pratiques sociales empruntent des chemins plus tortueux. Pour ce qui nous occupe, observons que des savants qui ont imaginé et calculé ces phénomènes complexes de la matière, lorsqu’ils ont conçu ensuite avec des ingénieurs et des techniciens leurs applications industrielles et leur contrôle, ont pensé l’organisation de ces entreprises dans le cadre des connaissances en usage à leur époque, celui de l’organisation rationnelle du travail. En témoigne en 1956, au moment de la naissance de l’industrie nucléaire, Frédéric Joliot-Curie qui, devant le conseil économique et social, répond à une question de son président sur les dangers des centrales atomiques. Il déclarait : "Je pense qu’étant donné les mesures de discipline prises particulièrement dans ce domaine, les accidents du travail seront moins nombreux que dans d’autres domaines, où l’on est souvent inconscient des dangers..." [5].

Cette notion peu scientifique de "conscience des dangers" nous invite à réfléchir aux univers de sens où se sont tissés les liens entre la science des savants de l’atome et les représentations des ingénieurs et des techniciens du nucléaire au fur et à mesure que cette industrie voyait le jour, que ses installations étaient construites puis exploitées. Sur cette période récente, les trente dernières années, nous n’aurons jamais fini d’apprendre à connaître et de comprendre, comme nous y invite Michel Callon [6] lors du même colloque, comment peuvent se trouver connectés dans les laboratoires ou les centrales, les pratiques des hommes, le fonctionnement des machines et les lois de la physique des particules.

L’organisation comme discipline, la sûreté comme culture

[ Duclos (1989) ; Doniol-Shaw, (1993) ; Lorry (1996) ]

Avec une vingtaine de centrales en activité réparties sur tout le territoire français, l’énergie nucléaire serait à présent socialement acceptée comme la principale et nécessaire source d’électricité en France. Le premier souci des responsables de ce développement et de son acceptabilité a été de garantir d’abord la sûreté des installations en activité. Cet objectif serait tenu grâce à la fiabilité des installations techniques à hauts risques et au contrôle du comportement de ceux qui en assurent la conduite. La relation entre l’un et l’autre peut-être définie comme une "culture sûreté".
Cela nous conduit à questionner ces deux notions, celle de discipline et les représentations de l’organisation qui s’y attachent, et celle de culture et la conception de l’action selon laquelle le comportement des individus est le produit de leur culture. Si l’erreur est humaine, alors la sécurité et la sûreté seront le fruit d’une discipline capable d’inventer une culture d’entreprise qui puisse contrecarrer l’infiabilité humaine substantive. Cette vision managériale d’une discipline du comportement est appliquée dans les actions de formation et les apprentissages de la sécurité au travail. Elle postule que pour l’action collective, la discipline opère une "acculturation" qui peut organiser l’espace de liberté personnel de décision et de réflexion.

La "culture de sûreté" dans l’entreprise EDF a été portée par ses fondateurs, des ingénieurs qui ont imaginé, conçu puis construit les centrales. C’est une approche rationnelle et positive de l’action dans laquelle domine une stratégie d’anticipation fondée sur une doctrine de textes normatifs qui combinent deux principes : la juxtaposition de barrières de façon à tenir le confinement de la radioactivité en cas d’accident sur le réacteur et la défense en profondeur pour éviter que les accidents ne se produisent Cela se traduit par la redondance des dispositifs de protection, la surveillance et la détection de paramètres de fonctionnement pour anticiper les défaillances, les moyens d’action et le traitement des écarts pour limiter les conséquences de toute défaillance observée [7].

Après l’accident de TMI, on peut observer que la sûreté combine des principes assis sur cette culture technique et des démarches nouvelles (formations, management du retour d’expériences) destinées à intégrer les connaissances qui prennent en compte le facteur humain. La réflexion engagée à la suite de ces accidents nucléaires a invité peu à peu les responsables à récuser une vision trop mécaniste de l’application des procédures. Les formations à destination des équipes de conduite sont destinées à limiter les risques d’erreur de diagnostic, les baisses de vigilance ou l’aveuglement dans l’erreur. Cette "culture de sûreté", chez les agents de conduite est assise sur une hausse continue des qualifications des personnels et sur l’institutionnalisation des retours d’expérience. Elle a fondé une communauté d’appartenance aux équipes quelque soit la position hiérarchique des agents.
Mais de quelle culture s’agit-il ? La culture technique et en son sein la sûreté peut-elle être fonctionnelle ? A quelles conditions peut s’opérer l’inculcation culturelle par le groupe détenteur de la culture dominante, celle des ingénieurs et des scientifiques, de pratiques et de normes auprès de ceux qui possèdent la culture des dominés, celle des ouvriers, des techniciens, des employés ?
En 1990, le syndicat CGT du CNPE [8] de Chinon lançait la première grande enquête sur la sûreté, avec pour objectif d’évaluer l’amélioration du niveau de sûreté des installations, particulièrement dans le domaine de la maintenance. Les résultats de l’enquête ont montré que cette "culture sûreté" est inculquée comme une sorte de modèle culturel, une somme de comportements prescrits, applicables quelles que soient les conditions organisationnelles et donc indépendants d’autres choix , plus économiques ou plus politiques, qui de fait, guident toujours les choix d’organisation du travail. Pour ses auteurs, l’enquête soulevait le paradoxe d’une volonté affichée de transformer les "façons de penser et d’agir" afin d’élever le niveau de la "culture sûreté", qui s’est confrontée à une pratique des relations hiérarchiques par laquelle sont évacués de la discussion tous les éléments qui auraient permis à chacun de se situer en tant que sujet dans l’action.

Une telle évaluation visait à appréhender de façon plus globale le "niveau de sûreté" qui était recherché dans l’organisation. De façon plus précise et individualisée, -en ce sens qu’elle appelait chacun à réfléchir sur d’autres éléments, intimement liés à la façon dont il se forge sa propre opinion sur la sûreté-, elle donnait une idée plus juste de la culture technique à EDF, culture entendue comme pratiques de relations entre des hommes entre eux et leur environnement.

En 1994, une nouvelle enquête par questionnaire est lancée à Chinon, pour connaître l’opinion des agents sur le niveau de sûreté en lien avec les transformations récentes de l’organisation du travail et le développement de la sous-traitance des activités de maintenance. Elle reprend la forme de celle de 1990, avec l’idée non seulement d’orienter l’action syndicale, mais aussi de réaliser une analyse fine de la situation. L’ouvrage "Sûreté et organisation du travail en centrale" (1995, DONIOL SHAW) qui en a été tiré montre l’engagement profond des opérateurs sur les questions de sûreté, mais aussi les tensions issues du poids dominant des logiques économiques et gestionnaires dans les transformations en cours de l’organisation du travail. Pour les auteurs, ces logiques ne favorisent ni la motivation des agents ni leur responsabilisation, pourtant énoncées comme des critères essentiels de maîtrise de la sûreté.

Ces enquêtes ne montrent-elles pas l’importance réelle de la culture technique dans les entreprises ? Loin d’être un instrument du gouvernement d’entreprise, la culture ne se résume pas non plus dans un processus d’adaptation ou d’apprentissage [9] destiné aux moins qualifiés, à des savoirs ou des normes culturelles, complémentaires du règlement intérieur ou des gammes de travail. Si elle imprègne les relations d’un univers professionnel, la culture ne se réduit pas aux signes du professionnalisme qui changent au fil des exigences dans les organisations. La culture (technique, sûreté) forme un ensemble de pratiques sociales, langagières, festives etc. et de repères communs (valeurs, éthique) élaborés dans les collectifs de conduite et dans l’interaction entre des collectifs hiérarchisés. Tout autant qu’elle subit la domination de groupes dominants elle ne se réduit pas à une sous-culture de dominés. Elle manifeste au contraire le dynamisme des relations entre les groupes pour faire valoir leurs styles de travail, défendre leurs manières de faire et de penser, transformer en retour la culture dominante.
Facteur humain et fiabilité organisationnelle

Parallèlement à ce débat sur le rôle de la culture d’entreprise, sa fonction et les normes qui feraient l’accord du plus grand nombre, dans plusieurs disciplines, les chercheurs se sont mobilisés pour tenter d’apporter des réponses théoriques plus précises sur les raisons qui ont permis que surviennent les accidents de TMI et Tchernobyl.

On peut repérer sur ce projet les deux voies entrecroisées de chercheurs venus de l’ergonomie et de la sociologie.
Face aux dangers présents sur toute installation de production nucléaire, le plus grand risque serait celui de l’erreur ou de la défaillance humaine dans le suivi, le contrôle des dispositifs de conduite du réacteur. Cette notion de facteur humain comme source possible d’in-fiabilité dans un système complexe s’est imposée à l’occasion de l’analyse des événements accidentels. Pour leurs auteurs, ces analyses démontrent la défaillance des opérateurs confrontés à une situation de crise, défaillance attribuée à leur incapacité à se faire une idée juste de la gravité de la situation et donc à fournir les parades adaptées.

Une telle conception du facteur humain a été profondément remise en cause par Michel Llory qui démonte pas à pas les raisons d’agir des opérateurs, techniciens ou ingénieurs, aveuglés dans l’erreur par leurs propres représentations de la situation. Cet auteur conclut qu’avant de stigmatiser les opérateurs, l’organisation mériterait d’être étudiée pour ce qu’elle est, un système pesant , bureaucratique, où la communication est défaillante, où les conflits de rôle perturbent la prise de décision.

Sur un autre versant, celui d’une étude ethnologique, Françoise Zonabend montre comment le contexte culturel propre au milieu paysan dont sont issus la majeure partie des travailleurs de l’usine de retraitement à la Hague les invite à taire leurs peurs, à faire silence aux questions de leurs proches, voire à cacher les accidents dont ils sont victimes pour ne pas apparaître comme des pestiférés. Cette étude nous montre précisément la force d’une culture paysanne encore prégnante, pour ses détenteurs, sur leurs représentations du risque dans l’industrie.

Ce projet d’étudier les organisations comme des systèmes d’action concrets où les acteurs s’affrontent dans des jeux pour maîtriser les incertitudes des processus de travail c’est celui de la sociologie des organisations.
Pour sa part, à partir de quatre études de terrain menées en France et aux Etats-Unis, Mathilde Bourrier montre qu’il existe plusieurs manières de s’organiser pour obtenir un fonctionnement fiable. Au regard de la fiabilité organisationnelle les organisations américaines ou françaises ne fonctionnent pas de façon identique. Par exemple, pendant les arrêts de tranche [10], les organisations américaines visent à réduire des aléas en planifiant les opérations dans le détail et le plus en amont possible, pour favoriser une conformité ultérieure avec les prescriptions. A l’inverse en France la planification en amont est très souple et la prescription parait plus confuse : les règles s’élaborent parfois sur le tas, ce qui accentue les écarts. Pour autant il ne s’agit pas d’une différence culturelle (les Américains ne sont pas par "culture" plus planificateurs que les Français, l’histoire montrerait des tendances inversées) mais organisationnelle.
L’auteure montre que le sens d’un geste fait par un opérateur est le résultat d’une longue chaîne de une construction sociale, et non un acte isolé d’un individu face à sa propre motivation. Derrière se cache tout le "maquis des relations sociales" de l’organisation. Elle découvre dans ces organisations dites à "hauts risques" les mêmes difficultés, les mêmes marchandages politiques, les mêmes obstacles à la coordination ou à la communication que dans des organisations classiques. Ainsi ces organisations seront capables de développer des effets pervers ou vertueux, selon les décisions prises par les acteurs, tout à la fois source de fiabilité et d’in-fiabilité. Ceux qui préparent les interventions et ceux qui les exécutent attribuent une valeur changeante à l’écart constaté entre prescription et exécution. Cet écart serait en quelque sorte géré à leur manière, par les organisations de travail. Dans chaque centrale, c’est le mode de gestion des écarts qui construit la fiabilité organisationnelle du système.

On pourrait s’étonner des formes, somme toute concurrentes de cette gestion des écarts entre travail prescrit et travail réel. Cet écart, observé et constaté par le chercheur lorsqu’il s’intéresse aux activités n’est pas le même que celui que l’organisation mesure, recense, décompte à travers tout un appareil statistique de recueil et de publications de données à l’usage des gestionnaires. A cette idée de gestion du travail réel nous proposerons celle d’une confrontation sociale autour de la valeur (réelle ou supposée) attribuée à ces écarts, valeur donnée à ce que chacun accepte de s’imposer de faire dans la réalisation de son travail, valeur reconnue à ce qu’il dit accepter de suivre ou de ne pas suivre des règles de son métier [11].
Cette notion de métier sera ici comprise comme l’un des éléments qui concourent au renouvellement de la définition de la qualification, elle-même au fondement de l’action individuelle et collective. [12].
Précarisation, sous-traitance, souffrance au travail,

Le phénomène profond qui a modifié définitivement les relations de travail dans les centrales nucléaires, c’est la sous-traitance des activités de maintenance. En quelques années, la part de travail donnée en sous-traitance à des entreprises prestataires est passée de 20 à 80 %. Cette situation a bouleversé peu à peu les relations de travail à l’intérieur des sous-unités chargées auparavant d’exécuter ces opérations. Le transfert de pans entiers d’activité et les transformations induites dans l’activité de ceux qui auparavant en avaient la charge les a conduits à réévaluer leur implication dans l’entreprise, leurs relations avec leur hiérarchie et leur confiance dans l’avenir de leurs métiers.
Pour les entreprises sous-traitantes qui ont "hérité" de cette manne d’activités, la situation est certainement contrastée. Si les constructeurs des chaudières, depuis longtemps déjà prestataires attitrés pour la fourniture et l’entretien de dispositifs complexes ou stratégiques, cette évolution a accru leurs capacités économiques, pour les autres, entreprises de montage d’échafaudages, de dépose de calorifugeages, de peinture, de robinetteries pour le remplacement de vannes etc. pour ces entreprises le changement s’est traduit par l’emploi massif de travailleurs précaires, intérimaires ou en contrat à durée déterminée.

Annie Thébaud-Mony, a engagé en 1994 avec d’autres chercheurs [Béatrice Appay, 1997] un important projet de recherches afin de montrer comment ces deux phénomènes dissociés, la flexibilité comme orientation inévitable des restructurations industrielles contemporaines et la précarité accompagnée de l’exclusion sociale, en réalité n’en font qu’un [13]. Ce programme de recherche sur la "précarisation sociale", va montrer l’envers du décor du développement des sociétés industrielles. Ce projet s’est accompli avec une suite de travaux publiés à une voix ou en collaboration avec d’autres auteurs. On peut reconnaître que par cette démarche, ces auteurs ont fondé une nouvelle perspective de recherche sur le monde du travail en mettant au jour les aspects invisibles ou méconnus des rapports de production qui s’exercent sur les catégories de travailleurs les plus défavorisés, par les qualifications et par les emplois.

Dans son ouvrage paru en novembre 2000, l’Industrie nucléaire, sous-traitance et servitude, A. Thébaud-Mony dresse un état des lieux [14] de la situation des travailleurs de la sous-traitance nucléaire en France. Dans une démarche de sociologie de la santé au travail, elle a conduit une enquête longitudinale par entretiens à l’extérieur de la centrale auprès d’une trentaine de travailleurs de la sous-traitance nucléaire en France. Elle fait sortir de l’invisibilité sociale ces travailleurs et donne à voir ce qu’ils perçoivent de l’envers du décor, leur univers professionnel quotidien : précarité du travail et de la santé, expositions aux risques, conditions de travail, etc.

Les récits de travailleurs sous-traitants nous permettent d’accéder à l’expérience vécue de l’activité de maintenance et aux rapports sociaux qui structurent l’activité et l’organisation du travail.
L’auteur peut ainsi mettre en lumière la division sociale du travail et la distribution des risques provoquées par la généralisation de la sous-traitance :"la sous-traitance n’a pas seulement un effet de division des risques, elle modifie les rapports sociaux sur les lieux de travail, ainsi que les conditions d’applications des règles et usages en matière de sécurité." Cette situation met en évidence une triple flexibilité des travailleurs extérieurs : la flexibilité de l’emploi, la flexibilité du temps de travail, la flexibilité de leur vie familiale qui a des conséquences graves sur la société et l’équilibre social et psychoaffectif des travailleurs et de leur famille.

Ces recherches ont permis de faire évoluer la réglementation sur l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants. En ce sens, un projet scientifique peut se poursuivre en un projet politique capable de "faire bouger" à l’échelle de la nation, les rapports sociaux dans l’industrie nucléaire et nos représentations du travail dans ses activités.

Il nous a semblé intéressant au fil de cette notice, d’observer comment était traitée, dans les divers ouvrages, cette "notion de culture" caractéristique de toutes les société humaines. La "culture au travail" ne relève pas seulement de la définition d’une norme comportementale, elle ne se réduit pas à des transgressions ou à la gestion d’écarts à la règle, elle échappe à tout débat académique sur l’"Homme" facteur de ses qualités. Les exigences nouvelles décrites par le management de l’entreprise pour "relever le niveau de la culture sûreté" ou l’élargir vers d’autres activités, -radio-protection et radio propreté-, ne peuvent faire l’impasse sur les dimensions humaines de la culture, les pratiques sociales, les relations sociales, les espaces de travail, les temporalités, les valeurs morales. Toutes ces dimensions culturelles fondent, au quotidien, pour ces hommes et ces femmes un imaginaire commun de leur métier.

Bibliographie

OUVRAGES


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TRAVAUX DE RECHERCHE SCIENTIFIQUE OU UNIVERSITAIRE

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Thèses de doctorat en Médecine du Travail, Pharmacie (environnement, nuisances) :

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LES ARTICLES OU DOSSIERS DE REVUES INSTITUTIONNELLES

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Dossier formations et métiers dans le nucléaire (2000). In la revue Revue Générale Nucléaire n°5, Sept-Oct.

Dossier Radioprotection et installations nucléaires de base. (1998). In la revue Contrôle n° 123.

Dossier le facteur humain dans le nucléaire (1998). In la revue Revue Générale Nucléaire n°1, Janv-Fév.

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SPAES J., BROSSELARD D., MARIE F., (1999), Le rapport de WENRA sur la sûreté en Europe de l’Est. Revue ENERPRESSE n° 7296.

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notes:

[1] Hélène-Yvonne Meynaud, (sous la dir.) les Sciences sociales et l’entreprise, 50 ans de recherches à edf. (1996) Paris, éd. la Découverte

[2] Nous faisons ici référence au centre de documentation du GRETS, ou à la bibliothèque de PROFOR, les deux ayant été supprimés.

[3] Institut de Formation, de Recherche et de Promotion fondé par la caisse centrale d’activités sociales (CCSA) et le comité de coordination des caisses mutuelles complémentaires d’action sociales (CMCAS). Il a été crée pour répondre aux besoins de formation des électriciens et des gaziers et des gestionnaires des activités sociales. Les deux Cahiers de l’IFOREP, Pour une connaissance des travailleurs du nucléaire, un état des lieux (Mars 1997)

[4] DAVID D., BARNIER F., AZEMAR G-P., LEFEVRE B., FAQUET-PICQ B. , : « Pour une connaissance des travailleurs du nucléaire. Un état des lieux »)

[5] Cité par Hélène Ahrweiler, présidente du comité d’éthique pour les sciences au CNRS, acte du colloque "Atome et scociété". 1996 - Sénat, Paris

[6] Michel Callon est professeur de sociologie à l’Ecole des mines à Paris

[7] Rapport Energie et société, (2001), Ecole nationale d’administration (disponible sur le site www.ena.fr)

[8] Centre nucléaire de production électrique

[9] Denys Cuche, La notion de culture dans les sciences sociales, Collection Repères, Ed. la Découverte.

[10] Pendant cette période, le réacteur est arrêté pour permettre d’effectuer des opérations de maintenance et le rechargement du combustible.

[11] Damien Cru, (1985), la Langue de métier, in Lithiques, n°1 : 107-109. L’auteur décrit comment, dans leur activité, les tailleurs de pierre observent tacitement des règles informelles, signes de leur affiliation professionnelle.

[12] Françoise Piotet, (2002) la Révolution des métiers, PUF

[13] Annie Thébaud-Mony et Béatrice Appay [1997], Précarisation sociale, travail et santé. Edition CNRS-IRESCO

[14] L’enquête concerne le suivi pendant une période de 6 ans, entre 1988 et 1994, de 35 salariés travaillant en sous-traitance dans la robinetterie, les contrôles non-destructifs, les servitudes nucléaires, telles le calorifugeage, l’électricité, les échafaudages, la peinture.