Accueil du site - Expertises CSE-SSCT - Quelques exemples - Action prévention du risque "Poussières de bois"

Objet de la démarche

Selon l’INRS , l’exposition aux poussières de bois en France concerne 307 000 travailleurs, dont 140 000 dans le secteur de la construction et 42 000 dans la fabrication de meubles. Les autres secteurs d’activité n’appartenant pas à la première et seconde transformation du bois (commerce, santé, enseignement…) comptent 44 000 salariés exposés. Les poussières de bois sont à l’origine de phénomènes allergiques respiratoires et cutanés et également de cancers des sinus (ethmoïde). Le nombre de cas de ces cancers est estimé à une centaine par an. Ils surviennent généralement plusieurs décennies après le début de l’exposition. Les experts s’accordent aussi pour souligner que l’exposition aux poussières des bois tendres doit être considérée comme équivalente à l’exposition aux poussières des bois durs et du MDF réputés plus dangereux.

La valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) européenne a été fixée à 5 milligrammes de poussières de bois inhalables par mètre cube d’air. En France, depuis le 1er juillet 2005, cette VLEP a été fixée par décret à 1 mg/m3 et impose au chef d’établissement de faire procéder au moins une fois par an à une mesure de l’exposition des travailleurs par un organisme agréé. Ces dispositions seront obligatoirement applicables dès juillet 2008.

Sur la région Languedoc Roussillon, afin d’aider les professionnels du secteur de la menuiserie à adapter leur outil de travail en conformité avec la nouvelle réglementation, la direction régionale du travail soutient cette action, ciblée en direction d’entrepreneurs volontaires. Cette démarche a été initiée par la direction départementale du travail de l’Hérault en coopération avec les services de santé au travail et les syndicats professionnels du secteur.

Il s’agit de réaliser dans les ateliers une démarche de diagnostic global intégrant aussi bien l’évaluation du risque poussière de bois que la protection collective et la conception des machines ainsi que la sensibilisation des responsables d’entreprise et des salariés.

Cette démarche de diagnostic sera effectuée par Jean-Charles Varenne, ingénieur de prévention et intervenant IPRP, spécialiste de cette question de la prévention des risques dans les ateliers bois. La démarche pourra ensuite être présentée dans les réseaux de la prévention des risques professionnels et la presse spécialisée puis élargie aux autres départements de la région.

Méthodologie de travail

Le choix des entrepreneurs pourra se faire de la façon suivante :

 Réunions d’information des professionnels, diffusion d’un document d’information  Désignation des entreprises retenues parmi les volontaires par les services de santé au travail et les syndicats professionnels. Pour mener cette action le répondant propose de réaliser :

 Un diagnostic de l’atelier d’une demi journée : installation générale, conformité des machines, évaluation de l’éclairage et du bruit.

 Un prélèvement de poussières sur trois opérateurs (maximum) pendant une journée de travail représentative de leur activité.  Un rapport écrit présentant les résultats des mesures de poussières de bois réalisés par un organisme agréé ainsi que des propositions et des conseils pour l’amélioration de la prévention des risques machines, bruit, l’évaluation de l’éclairage et des manutentions dans l’atelier.

 Le coût de l’étude est pris en charge par la direction du travail, une participation forfaitaire de 200 euros restant à la charge des menuisiers.

 Les services de santé au travail s’engageront à relayer les informations concernant cette démarche auprès de leurs adhérents.

Pour mesurer les expositions le répondant mettra en œuvre les appareils suivants.

 Trois pompes de prélèvement

 Un sonomètre

 Un luxmètre

 Un combiné mesures de vitesse, température, hygrométrie